Formulation durable : quelles bonnes pratiques pour garantir le respect de l’environnement ?
Le concept de durabilité appliqué à l’industrie cosmétique consiste à concevoir des produits respectueux de l’environnement, en réduisant leur impact à chaque étape du cycle de vie.
Il ne se résume pas à un simple choix de matières premières « vertes » pour répondre à une tendance marketing : c’est une approche structurée qui engage les marques à reconsidérer leur façon de concevoir et d’innover.
En réponse à la demande croissante de transparence de la part des consommateurs, les laboratoires ont tout intérêt à intégrer les critères de durabilité au plus tôt de leur phase de développement, en s’appuyant sur les outils adaptés.

Des attentes fortes pour des choix plus durables
Les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’impact environnemental des produits qu’ils utilisent et tendent à privilégier les marques engagées dans des pratiques respectueuses de l’environnement.
Selon une étude auprès de 20 000 consommateurs menée par PWC en 2024, 80 % d’entre eux se disent prêts à payer plus cher pour des produits issus de sources durables. Certains se disent même prêts à payer près de 10 % de plus, en moyenne, pour des biens produits ou achetés de manière durable.
Cette tendance touche aussi le secteur de la cosmétique et pousse les distributeurs à revoir leurs offres en proposant des produits plus responsables, tandis que les initiatives telles que le Plastic Act ou la Clean Beauty s’intensifient.
Un cadre réglementaire renforcé et une nécessité de s’adapter
Les textes et réglementations évoluent pour encourager des pratiques plus durables. Certains encadrent la fabrication pour garantir la qualité du produit, ou la sécurité du consommateur, d’autres — comme l’ISO 16128 — s’intéressent davantage aux aspects environnementaux et à la naturalité des ingrédients. Si cette dernière accompagne les entreprises volontaires, d’autres dispositifs ont désormais valeur d’obligation.
De nouvelles restrictions sont régulièrement adoptées pour limiter l’utilisation de substances ayant un impact environnemental notable. C’est par exemple le cas des siloxanes D4, D5 et D6 qui sont très largement utilisés dans les produits cosmétiques pour leurs propriétés sensorielles. Ces composés font désormais l’objet de restrictions en raison de leur persistance dans l’environnement. Autre exemple : les PFAS, également appelés « polluants éternels », interdits dans les produits cosmétiques en France à partir du 1er janvier 2026.
En parallèle, la Directive européenne 2024/825 vise à encadrer les déclarations écologiques pour éviter le greenwashing et protéger les consommateurs des revendications trompeuses qui ne seraient pas accompagnées de preuves.
D’autre part, des initiatives gouvernementales, comme le rapport sur la transition écologique de la filière parfums et cosmétiques, soulignent l’urgence pour l’industrie cosmétique de réduire son empreinte carbone. On y retrouve notamment des chiffres sur l’impact du secteur qui serait responsable de 0,5 à 1,5 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) sur l’ensemble de la planète. Ce qui met en évidence l’importance de transitionner vers des pratiques plus durables.
Les piliers d’une formulation durable
La sélection des matières premières
La durabilité d’un produit commence dès la sélection des ingrédients. Le recours à des matières premières certifiées par des labels comme COSMOS ou Ecocert permet d’assurer le respect des standards de développement durable.
En outre, de nombreux formulateurs s’appuient sur des outils qui intègrent des systèmes de scoring de matières premières pour évaluer leur impact. Ces outils incluent de nombreux critères : origine naturelle ou synthétique, émissions de CO2, consommation d’eau, etc.
Un autre critère clé concerne la biodégradabilité. Un ingrédient biodégradable se décompose facilement sans laisser de résidus toxiques. Ce point est particulièrement important pour les produits rincés, qui terminent directement leur vie dans les eaux usées. Des normes telles que l’OCDE 301 permettent d’évaluer facilement la biodégradabilité des substances.
La digitalisation du processus joue un rôle décisif pour suivre une démarche durable et écoresponsable : elle permet de centraliser les données, d’automatiser les contrôles et de favoriser les meilleurs choix. Les formulateurs peuvent accéder rapidement aux fiches et aux données des matières premières, vérifier, comparer, et simuler l’impact d’une formule. Tandis que les historiques permettent de retracer tous les choix effectués précédemment.
Ce gain de visibilité contribue à intégrer les bonnes pratiques de durabilité simplement, dès les premières étapes du projet.
L’optimisation de la formulation
Simplifier les formules et réduire le nombre d’ingrédients superflus permet de limiter l’impact global. Certains laboratoires optent alors pour des formules dites « minimalistes ». Ils privilégient des ingrédients capables d’apporter plusieurs bénéfices à eux seuls. Cette approche va dans le sens d’une consommation plus raisonnée des ressources et permet de répondre plus aisément à la demande croissante de transparence.
Dans cette logique d’optimisation, les produits concentrés sont une alternative intéressante. En réduisant la quantité d’eau et le volume, ils engendrent des économies de transport, d’emballage et de stockage.
Autre élément important : la stabilité de la formule. L’objectif étant d’allonger la durée de vie du produit et d’éviter une dégradation prématurée (changement de texture, de couleur, etc.).
L’anticipation reste la clé pour éviter les allers-retours liés à des non-conformités détectées trop tard. Faire des simulations, ajuster les doses, explorer des équivalences font désormais partie intégrante du travail des formulateurs. Une fois encore, les données fiables et structurées sont au cœur du processus, c’est elles qui permettront aux équipes d’avoir les bonnes informations dès le départ (peu importe leur département), et de combiner efficacité du produit et respect des critères définis dans le brief.
Structurer sa démarche grâce aux outils PLM
Concevoir des formules plus durables suppose une maitrise accrue de nombreux paramètres : l’origine et le scoring des matières premières, le calcul de l’empreinte carbone, la biodégradabilité, etc. Pour gérer ces données efficacement, les entreprises s’appuient de plus en plus sur des solutions spécialisées.
Coptis est une solution PLM conçue spécifiquement pour les laboratoires cosmétiques. Elle centralise toutes les informations clés liées au développement de produits et permet aux équipes :
- D’évaluer l’impact environnemental, l’empreinte carbone, la biodégradabilité, la toxicité des ingrédients
- De gérer des projets de formulation selon des référentiels tels que COSMOS ou ISO 16128
- D’effectuer des recherches avancées selon des critères de développement durable
- De recevoir des alertes automatisées et personnalisables
- De contrôler les substances réglementées ou blacklistées par marques
- Et de documenter chaque décision !
En structurant les données et en épaulant les formulateurs, notre solution permet de combiner innovation et durabilité.
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